Il y a des statistiques sur l'acceptation de la théorie de l'évolution dans différents pays en 2006. Y a-t-il une corrélation avec les pratiques relevant de la bioéthique ?
On pourrait considérer que tous ces incidents ne sont que des escarmouches et non pas un véritable assaut en règle contre le darwinisme. Avec Adnan Oktar, la Turquie est néanmoins devenue le centre le plus vivace du créationnisme en version musulmane. En 2006, les résultats d'une enquête sur la manière dont la théorie de l'évolution était acceptée dans 34 pays (31 pays d'Europe auxquels avaient été ajoutés la Turquie, les Etats-Unis et le Japon) étaient publiés dans Science (voir ci-dessus). Sans trop de surprise, la Turquie arrivait dernière, plus de 50% des personnes interrogées dans ce pays considérant ce pilier de la science comme faux. Alors que la France se classait 4e, derrière l'Islande, le Danemark et la Suède, on notait que, loin derrière, en 33e et avant-dernière position, se traînaient les Etats-Unis, mère-patrie d'un néo-créationnisme chrétien celui-là. Il s'agit probablement du seul pays occidental où la remise en cause de la théorie de l'évolution fait partie de la plate-forme politique et électorale d'un grand parti de gouvernement (à savoir le Parti républicain). Et, pour les héritiers de Darwin qui font la recherche biologique d'aujourd'hui, c'est sans doute plus inquiétant que les attaques turques.
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